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L’impératrice : "Toutes les femmes dans la musique sont des patronnes"


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Le Lundi Emoji ayant été deviné, il est désormais de tradition d'écrire quelques mots sur l’artiste en question. Un grand bravo @Caliban, il s’agit bien d’Erreur 404 de l'Impératrice ❌ 💻

 

 

Cette femme-mystère apparue en 2012 est en fait composée de six musiciens parisiens: Flore Benguigui au chant, Achille Trocellier à la guitare, Charles de Boisseguin et Hagni Gwon aux claviers, David Gaugué à la basse et Tom Daveau à la batterie.

Une formation pop psyché qui aime jouer sur l’imaginaire riche entourant le mythe de la femme fatale (nommer son premier album « Mata Hari » n’est pas innocent) et mélanger les sonorités rétro des années 1970 et 1980. Le résultat ? Des ambiances lentes et flottantes ; heureuses et dansantes. Un concentré de chill musical ou « cosmic pop / space disco » comme aime le dire son fondateur. Les compositions du groupe sont influencées par la funk, le disco et l’électro des années 80 mais aussi par le hip-hop et les musiques de film.

L'Impératrice c'est finalement un sentiment matérialisé en musique, avec une certaine idée de la féminité et de l'élégance. Une sorte de sentiment indomptable, presque addictif, qui fait se rencontrer la joie et la mélancolie. Flore n’ayant pas tout de suite fait partie du projet, le groupe proposait alors de la musique instrumentale. Son arrivée en 2015 donne une voix à cette impératrice et fait passer le groupe dans une autre dimension. 

Charles de Boisseguin : J'étais seul aux débuts de L'Impératrice et j'avais une approche très instrumentale de la musique. L'idée fondatrice du groupe était de proposer au public quelque chose qui sortait du carcan pop et qui n'était pas affilié à une voix en particulier. On voulait que les gens écoutent vraiment notre musique, comme c'est le cas avec le classique ou le jazz par exemple. Mais on en a vite fait le tour. Ce n'est pas facile de faire de la musique instrumentale de nos jours ; ça reste une sorte de sous culture musicale. J'ai rencontré Flore totalement par hasard, et je pense que son arrivée a totalement bouleversé mon approche de la musique. Il a fallu qu'on pense L'Impératrice différemment pour lui laisser de la place. 

Flore Benguigui : En tant que groupe, on a une approche assez particulière de la voix. On peut le voir dans notre dernier album, Tako Tsubo, où on l'utilise comme une sorte d'instrument. Par exemple, la voix arrive très tard dans “Anomalie bleue”. C'est un morceau essentiellement instrumental, comme beaucoup d'autres dans notre discographie. La voix nous a permis de nous ouvrir à un "genre" plus large et elle a peut-être contribué à rendre L'Impératrice plus pop et accessible. Mais on continue de l'utiliser de façon étonnante.

Et cette voix Flore la porte sur et en dehors de la scène avec son podcast  « Cherchez la femme », qui met en lumière les femmes invisibilisées du monde de la musique, et qui leur donne la parole. Chaque épisode met en lumière des musiciennes d’hier et d’aujourd’hui, au nom souvent méconnu. De plus, elle n'hésite pas à dénoncer le sexisme dans la musique et parle de ses propres expériences.

 

 

 

Un groupe francophone à l'honneur donc pour ce Lundi Emoji printanier. Encore bravo @Caliban, hâte de voir ce que tu nous réserves pour lundi ! On n’oublie pas les participants habituels @Clem25@paillasson3 et @Samuel01 ainsi que l’organisatrice @Chloé-Deezer 😊 Bon Week-end à toutes et tous, on se quitte évidemment en musique avec ce live de 2021 au Grand Palais

 


1 commentaire

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Chapeau pour cet article @Spoleon . Je  connaissais le groupe que très rapidement.  Je te remercie de nous avoir partagé son histoire.

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