Le Lundi Emoji de la semaine du 29 Mai, vous a embarqué dans un voyage GIF.ique
L’occasion de découvrir l’album magique de Chica Sobresalto avec le titre La muerte ( En Twitter ).
Pour rappel, j’avais déjà spammé la commu avec quelques articles la concernant :
Chica Sobresalto, est une artiste espagnole qui après la sortie de son premier album a été re-découverte en 2020 à l’occasion de sa participation à l’édition espagnole de la Star Academy “Operacion Triunfo”. Elle publie après son passage dans l’émission un deuxième opus Synapsis. Ce fut un disque plus scientifique dont les titres évoquent “La sélection naturelle” “L’ocytocine” “La dopamine” , “ La progestérone”, “L’orgasme féminin” etc. C’est un album déjà très soigné avec un beau packaging et une thématique que l’artiste va respecter de bout en bout.
Elle se lance ensuite dans la fabrication d’un troisième opus, plus magique, autour de son propre Oracle de cartes composé de 11 titres. Cette album reprend 11 thématiques mises en scène à la manière d’un jeu de cartes de tarot. Chica Sobresalto explique que bien que cette ambivalence à la fois scientifique et magique peut paraitre surprenante, elle correspond bien à Maialen ( de son vrai nom ). Elle écrit dans l’ouvrage qui est publié avec l’édition physique de l’album “ Je suis reconnaissante de pouvoir passer d’une thématique scientifique à une autre plus mystique, et que cet ensemble puisse cohabiter en moi, car je suis ainsi.”
La première carte se nomme “Testamento de una decepcion” . Ce titre évoque le fait de ne pas y arriver, de vouloir renoncer chaque jour, d’avoir l’impression d’être une mauvaise personne. Mais aussi le fait d’accepter de ne pas toujours se sentir bien et d’avoir le droit de ressentir les choses ainsi.
Le seconde carte correspond au titre “La estrella” . Ce titre évoque l’espoir adulescent, d’une jeune fille qui exprime que ses meilleurs concerts étaient réalisés dans sa chambre d’enfant, où elle rêvait d’être “Shakira, Madonna, Shania Twain,ou Cindy Lauper, une Star de la pop”. Elle exprime également le fait d’admirer aujourd’hui des artistes féminines comme Beth, Bebe, Georgina ou Zahara.
La troisième carte c’est “Hogar”, elle correspond au foyer, à la maison. Elle exprime le fait qu’après sa sortie de la Star Academy espagnole, elle a vu son “chez elle” disparaître. A devoir se mouvoir de Pampelune à Madrid, elle n’avait plus d’attache, plus de lieu où vivre et se reposer. Ce fut pour elle une période compliquée. Maialen, exprime cependant qu’elle a appris, qu’avoir un foyer, ce n’était pas seulement, une maison où vivre, mais quelque chose dans sa tête. Le foyer, ce sont les gens avec qui on s’entoure, avec qui on se sent bien. Pour elle, ce fut notamment son chien Murphy …
La quatrième carte que nous tire Chica Sobresalto est “La Monogamia” Un titre qu’elle considère un peu tabou, puisqu’elle remet en cause l’hétéronormativité et ses codes comme la monogamie. Elle tourne ce concept en ridicule notamment dans le refrain :
“ La monogamie fait de tout un problème,
Je t’aime, mais je baise avec elle,
La monogamie fait de tout un problème,
Je t’aime, mais j’ai de l’adrénaline dans les veines”
Un titre drôle mais qui permet d’engager une réflexion plus générale sur les modèles amoureux.
La cinquième carte proposée correspond au titre “Juicio” C’est celle du jugement, que l’on peut s’infliger à force de se comparer aux autres. C’est cette petite voix dans la tête qui regarde que ce que nous considérons comme négatif. C’est aussi prendre conscience que la souffrance que l’on peut ressentir à cet instant n’est dû qu’à soi-même même et non aux autres.
La carte suivante est celle qui a permis la création de cet album. Elle s’intitule “La Torre”. En effet, la carte de la Tour fut la première carte qu’elle tira dans sa vie. C’est celle de la renaissance, celle qui montre que lorsque tout s’écroule de belles choses sont à construire. Elle avait néanmoins oublié cette carte durant de nombreuses années. Cependant, en mars 2020, alors qu’elle participe à la Star Academy espagnole, elle apprend que son aventure dans le programme est suspendue étant donné la crise sanitaire. Elle se positionne sur la terrasse de l’Académie et observe en face d’elle un hôpital spécialisé dans les opérations du thorax. Celui-ci est réputé comme “glauque” à Madrid. A cet instant, alors que l’annonce de la mise en parenthèse de l’aventure est officialisée, elle se rappelle de la carte de la Tour.
La septième carte proposée par Chica Sobresalto se nomme “ El Milagro” soit le miracle. Pour elle, il existe une sorte de miracle de l’amour, pas seulement au sens du « Couple traditionnel », mais il existe quelque chose de divin, dans le fait d’aimer une amie ou son chien ( oui vous avez compris elle aime beaucoup son 
). Le miracle, ce sont ces petites choses de la vie, qui tombent à pile et dont il faut savoir profiter.
La huitième carte de l’album est la carte Joker de l’artiste, « Poquita cosa ». C’est un titre qui est venu de la volonté de recréer une chanson avec le groupe Veintiuno. En effet, Chica Sobresalto avait déjà collaboré par le passé avec ce groupe pour leur titre Nudes. « Poquita cosa » c’est une chanson sur le fait d’être à un moment considéré comme en dehors de la norme, mais aussi d’accepter le fait de vivre, simplement.
La neuvième carte correspond elle à « El desorden » . C’est une chanson sur le désordre, que peut être la vie, et sa relativité. Elle écrit dans l’édition physique de l’album « Cela me fait rire d’être la responsable d’un groupe et la dépravée dans un autre, mais cela ne peut pas ébranler l'idée que je me fais de moi-même, je veux dire que je ne peux pas décider pour moi. ». Le désordre interne d’une vie changeante en fonction du point vue, du fait d’être fluide, de ne pas être une personne arrêtée et définitive. Le désordre, c’est cette ambivalence, cette relativité que l’on cultive en soi.
La dixième carte est celle d’« El Lio », une sorte de gâchis, qui prône le fait de s’occuper de soi. D’être dans une forme d’autosatisfaction, se faire à manger, d’être dou.x.ce envers soi etc. Se contenter de soi-même, c’est finalement, ne rien attendre des autres, tout en se satisfaisant de leur présence.
Enfin, la dernière carte est celle qui vous a fait découvrir cet album « La muerte ( en Twitter ). » C’est la carte de la peur de la mort, mais surtout de la haine en ligne et de ce que ça peut produire. C’est aussi une carte sur ces choses que l’on peut détester en soi, de cet écart entre ce qu’on on est et ce qu’on l’on voudrait être. Ce titre s’adresse aussi à cette lésion utérine qu’elle porte, à son endométriose et au fait qu’elle ne pourra à ce titre jamais être une mère.
Je n'ai de comptes à rendre à personne
J'essaie de faire de mon mieux et je tombe
Je ne le blâme pas, je ne peux pas te supporter
Je ne me blâme pas, je ne peux même pas me supporter
Si vous avez envie de découvrir cette incroyable artiste pleine de magie et de poésie, rendez-vous juste ici :
Article écrit avec l’aide de l’ouvrage la Pitonisa ( un livre présent dans la version physique de l’album ).
